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De Bretagne en Flandres par Jean-François Gautier pour Kistinenn |
BRUGES au XVème siècle
Ville
principale d'une région à forte densité démographique
(environ quarante
habitants au kilomètre carré) où les villes rassemblent 30 % de la
population,
Bruges compte à peu près 40 000 habitants vers 1450.
De 1300 à 1484, date où commence son déclin, Bruges a été un centre commercial très actif. Au XIVe siècle, note J. Attali, « l'économie marchande est déjà dessinée. BRUGES EN EST LE PREMIER COEUR, l'axe Bruges - Champagne - Italie du nord l'artère vitale » Passant des mains de ses « bourgeois » à celles des étrangers (au moins douze pays sont représentés officiellement), le commerce international va y prendre un essor considérable. Place bancaire de tout premier ordre, Bruges voit se développer un capitalisme international et se généraliser de nouvelles techniques : comptabilité à partie double, lettre de change, bourse. Car c'est à Bruges, devant l'hôtel des Van den Beurse - d'où son nom - qu'est née la Bourse. ![]() Plan de Bruges inspiré du plan de Marcus Gerards (Cuivre 320x460 In GeorgiusFranciscusHogenbergius. Civitates orbi terrarum. Kôln. 1572-1581) Reliée à la mer
par un canal, la ville de Bruges est en
relation
constante par terre et par mer avec toute l'Europe et le Moyen-Orient.
Vers
1484, à cause notamment de l'ensablement du Zwin, Bruges va décliner au
profit
d'Anvers. Mais auparavant, elle aura joué un rôle économique et
artistique
essentiel.
Souverains raffinés, marchands cultivés, artistes réputés : Bruges est à l'avant-garde artistique de l'Europe. Les musiciens flamands influencent toute la musique européenne du XVe siècle. Hans Memling et les frères Van Eyck travaillent à Bruges : la peinture flamande connaît son âge d'or. Les mécènes investissent dans l'art : le Jugement dernier peint par Memling est une commande du représentant brugeois de la firme italienne Médicis. |
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